Communiqué de presse sur le débat Cigéo

communiqué EELV transmis à la presse hier :

A l’heure du lancement du débat public sur Cigéo, mais aussi en plein débat public sur la transition énergétique, le comité local Sud Haute-Marne EELV souhaite attirer l’attention sur  les points suivants :

 
Le Choix français du tout nucléaire, imposé non démocratiquement après la seconde guerre mondiale conduit le pays dans une double impasse technologique et économique:
impasse économique- consommation électrique qui a cru de 30 % depuis l’an 2000, quand elle a décru à compétitivité égale chez nos voisins, la filière nucléaire est aujourd’hui un frein à la sobriété et à l’efficacité énergétique
impasse économique- cout de gestion des déchets non provisionné
impasse économique- dépendance externe pour l’approvisionnement en uranium
impasse économique et technologique -frein à la mobilisation d’énergies renouvelables et à la mise en place d’une troisième révolution industrielle
Impasse économique et technologique : devant la faiblesse du provisionnement financier et notre incapacité à gèrer le démantèlement des centrales (comme à Brennelis ou à Chooz dans les ardennes : tout montre qu’on ne sait pas vraiment faire
Impasse technologique : devant les atermoiements, retard, dépassement de coût et incertitudes techniques de l’EPR en construction
 
Enfin, impasse technologie : Pays le plus nucléarisé du monde, la France produit chaque année 1200 tonnes de déchets radioactifs qui resteront dangereux pendant des millions d’années et qu’on ne sait pas gérer autrement que par leur stockage. 

A propos de celui-ci, des décisions successives ont conduit à se focaliser comme par une logique d’entonnoir sur la seule solution enfouissement en couche profonde alors même que le débat scientifique préconisait et que la loi de 1991  prévoyait de préserver l’étude des différentes autres pistes que sont le stockage en surface et la séparation/transmution.

 

On est ainsi passé d’un laboratoire d’étude de la faisabilité d’un projet d’enfouissement sur un site situé en Haute-Marne / Meuse,communes de Bure-Saudron     à l’annonce      d’un Centre industriel de stockage géologique (CIGÉO). Ce projet    fait actuellement l’objet d’un débat public alors même que toutes les études , rercherches des hautes instances scientifiques et de sécurité nucléaire ne donnent pas toutes les réponses aux questions initialement posées et émettent des réserves sur le calendrier proposé. Avant même l’avis définitif du parlement prévu en 2015, l’annonce de CIGÉO confirme  pourtant la solution de l’enfouissement des déchets hautement radioactifs et à vie longue (HAVL) en couche profonde (500m sous terre). 

Solution présentée comme la seule voie possible à ce jour de gestion des déchets hautement radioactifs, et à la création d’’emplois et de financement publics  pour des territoires qui souffrent mais qui présente pourtant de nombreux travers dont beaucoup trop restent sans réponses. 


- la gestion de dégagement d’hydrogène 

– le transport risqué des déchets hautement radioactifs sur les routes et les voies ferrées ;
– la réalité de l’homogénéité de la roche et sa dégradation par le creusement de galeries ; 
 
- le risque sismique ;
– La réversibilité, qui est une condition d’acceptation du projet, et qui n’est actuellement pas garantie au-delà de 120 ans en étant très optimiste car on sait d’une part que tout doit être rebouché définitivement au bout d’un siècle  et qu’il faudrait autant de temps pour remonter les colis qu’il en aurait fallu pour les descendre. En clair, s’il était décidé de les remonter au baut de 100 ans, il faudrait 100 ans pour les remonter…
– Le coût dont personne n’est capable de l’estimer précisemment bien que l’on sache qu’il avoisinnera les 35 milliards d’euros dans une période où l’argent ne courre pourtant pas les rues.

– la gestion du risque d’incendie au sein du stock de déchets radioactifs enfouis ;    

 

 

Une réponse dont nous sommes sûrs, c’est l’impact négatif en terme de lisibilité pour la région à l’heure ou nous créons parc régionaux et un parc national et nous cherchons à valoriser l’exportation des vins de champagne 

Dans ces conditions, il nous paraît pour notre part impensable de  sanctifier  pour une logique du court terme et quelques encore hypothétiques emplois et millions d’euros un projet qui aliène le terrtioire  non pour des centaines mais pour des millions d’années sans se donner plus de temps à la réflexion et de redéfinir un calendrier plus raisonnable ; alors même que d’autres solutions moins coûteuses existent comme le  stockage en surface ou sub-surface sur les lieus de production permettant un contrôle efficace des déchets, leur récupération facile pour une gestion future différente que nous donnera espérons-le le progrès des recherches dans ce domaine et limitant les transports dangereux de déchets hautement radioactifs sur les routes et voies ferrées françaises.Dans ces conditions, il nous paraît pour notre part impensable de  sanctifier  pour une logique du court terme et quelques encore hypothétiques emplois et millions d’euros un projet qui aliène le terrtioire  non pour des centaines mais pour des millions d’années sans se donner plus de temps à la réflexion et de redéfinir un calendrier plus raisonnable ; alors même que d’autres solutions moins coûteuses existent 

Le débat public est là pour poser ces questions et nous devons nous en saisir et inviter chacun à faire de même ; l’enjeu est trop grave pour que l’on ne fasse pas les choses sérieusement et que l’on ne s’en saisissent pas pleinement.

 


Face à ces questions qui nous concernent tous et à notre responsabilité pour les générations futures, un débat public est ouvert jusqu’au 15 octobre 2013. Nous vous invitons à vous joindre à ce débat au travers des réunions organisées dans notre région ou en contribuant sur la plateforme web dédiée > www.debatpublic-cigeo.org/index.html.